Jain

Livre 10

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Alphabet en images

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Version 1.00 - 2016-01-07
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A

Lettre A

A comme Ahimsa

Ahimsa signifie la non-violence.

Quand il n'y a aucun feu de croisement, un policier nous dit quand nous arrêter. Il fait ceci en dressant la main; ceci nous indique que nous devons stopper. De la même manière, la main ci-dessus nous indique l'arrêt et nous invite à penser à ce que nous allons faire, communiquer ou penser. Nous pouvons blesser quelqu'un par n'importe laquelle de ces actions. Nous devons nous arrêter et penser avant de faire quoique ce soit. De cette façon, nous pouvons mieux observer les principes d'Ahimsa. Nous obtenons de bons ou de mauvais karmas1 par les choses que nous faisons, les mots que nous disons, et par la manière dont nous pensons. La roue dans la main nous indique que si nous n'observons pas toutes ces choses, alors notre âme2 ne sera jamais libérée de ce cycle de la vie et de la mort.

Ainsi, Ahimsa nous incite à nous arrêter et à réfléchir avant d'agir afin d'être sûr que ce que nous faisons, disons ou pensons, ne nous apporte pas d'ennui.

1. Voir la lettre K
2. Votre véritable moi, la partie en vous qui ne meurt jamais.

B

Lettre B

B comme « Bowing down » (s'incliner, se prosterner)

Se prosterner est une marque de respect.

Nous nous prosternons devant les Siddha1 (les âmes libérées) et les Arhats (les vénérables Tirthankara). Nous nous prosternons également devant les Acharyas2 (les maîtres spirituels), les d'Upadhyayas2 (les précepteurs), et tout les moines3 et nonnes. Ainsi, nous leur exprimons notre respect et notre admiration. Nous nous inclinons également devant nos parents, grand-pères, et nos professeurs parce que nous voulons leur témoigner notre respect et notre gratitude. L'image ci-dessus représente un homme se prosternant. Quand nous nous prosternons, notre moi disparaît et nous devenons plus humbles.

Aussi, souvenez-vous qu'en forme de respect ou d'hommage, il convient de se prosterner ou de s'incliner.

1. Voir la lettre I
2. Voir la lettre N
3. Voir la lettre S

C

Lettre C

C comme Charité

Etre charitable signifie partager avec les autres ce que l'on possède.

Donner quelque chose sans rien attendre en retour, c'est faire preuve de charité. Si nous sommes riches, nous ne devrions pas oublier qu'il y a de nombreuses personnes qui ne sont pas aussi chanceuses. Aussi devrions-nous employer une partie de notre richesse pour aider ces personnes. Nous pouvons offrir de l'argent, des vêtements, de la nourriture végétarienne, des livres etc. Nous devrions également soutenir financièrement l'éducation religieuse. Nous nous enrichissons en échange pour toutes les bonnes choses que nous faisons. L'image ci-dessus représente un jeune garçon donnant de la nourriture à un moine1. Les moines et les nonnes sont des personnalités respectables. Leur offrir de la nourriture est l'un des actes charitables les plus nobles. Nous devrions être heureux d'aider les autres.

Ainsi, souvenons-nous que nous devrions partager nos richesses en pratiquant la Charité.

1. Voir la lettre S

D

Lettre D

D comme Discipline

Discipline signifie un état d'ordre.

Pratiquer la discipline, c'est vivre sa vie en harmonie avec certains principes ou directives. La discipline apporte de l'ordre et de la cohérence à nos activités et nous aide à atteindre nos buts juste comme les deux rives d'un fleuve aident l'eau à atteindre sa destination en lui donnant la bonne direction.

Voici quelques exemples de discipline:

  1. Se coucher et se réveiller à heures fixes.
  2. Prier chaque matin, chaque soir et avant chaque repas.
  3. S'incliner devant nos aînés en signe de respect envers leur âge, expérience et sagesse.

E

Lettre E

E comme « Evening prayer » (la prière du soir)

Nous devrions nous rappeler durant la prière du soir de tous nos actes de la journée et envisager nos intentions pour le lendemain afin d'améliorer notre comportement.

La prière peut être faite le matin et le soir. L'image ci-dessus représente un garçon et une fille lors de la prière de soir. La prière la plus importante pour les Jaïns est le « Navkar Mantra1 ».. Nous devrions dire le « Navkar Mantra » au moins cinq fois le matin et cinq fois en soirée avant d'aller au lit. Une autre prière que nous, Jaïns, devons faire s'appelle « Pratikraman ». Nous disons cette prière pour nous rappeler toutes les mauvaises choses que nous avons faites pendant la journée, s'en excuser et prendre l'engagement d'être plus vigilants.

Les prières purifient notre âme, et nous devrions toujours les faire le matin et le soir.

1. Voir la lettre N

F

Lettre F

F comme « Forgiveness » (l'indulgence, le pardon)

Etre indulgent signifie pardonner les fautes qu'une personne a pu commettre à notre encontre.

Si l'objectif principal du Jaïn est la Non-violence (Ahimsa1), son action principale est le pardon. De nombreuses personnes ont pu nous blesser par des actes, des paroles et peuvent avoir des pensées négatives nous concernant. Quoiqu'il en soit, nous devrions leur pardonner. Nous devrions toujours penser que sommes peut être à l'origine de ces pensées, actes ou paroles. Pour avoir été le premier ou la première à mal agir, nous récoltons en retour des actes, paroles ou pensées négatives.

En toute circonstance, nous devrions rester calme et éviter la colère. L'image ci-dessus représente le Tirthankara (Guide) Mahavira2 pardonnant à Chandkaushik, le serpent, bien qu'il vienne de le mordre. Si nous désirons suivre l'exemple de Mahavira, nous devrions alors pardonner à ceux qui nous ont blessé.

Le Pardon élève notre âme. La colère, elle, la rabaisse.

Comme nous cultivons la Non-violence, nous devrions également nous comporter avec indulgence et faire du pardon notre pratique.

1. Voir la lettre la lettre A
2. Voir la lettre M

G

Lettre G

G comme Gautama Swami

Swami Gautama est le premier disciple de Mahavira1.

Swami Gautama était le brahmane le plus réputé de son époque. Il pensait être supérieurement intelligent et son assurance n'avait pas de limite.

Un jour des anges vinrent en ville. Fier, il s'écria :  » Voyez comme je suis digne d'intérêt, même les anges célestes viennent à ma rencontre ! » En fait, ce ne fut pas le cas et, surpris, Gautama voulut connaître leur destination. Les villageois lui répondirent qu'ils venaient rendre hommage au Sage Mahavira, présent en ville.

Aussitôt, Gautama partit voir Mahavira. Une fois à ses côtés, il fut subjugué par son charisme. Mahavira l'interrogea. Incapable de répondre, ayant perdu tout égo, Gautama se prosterna devant le Maître et devint son premier disciple.

Nous lui devons beaucoup. Malgré ses très larges connaissances, Gautama posait de nombreuses questions en public au Sage Mahavira afin que chacun en apprenne les réponses. Celles-ci ont été regroupées dans l'Agama Soutra, le texte original des enseignements.

A l'instar de Swami Gautama et d'autres disciples, nous aussi, nous pouvons abandonner notre égo.

1. Voir la lettre M

H

Lettre H

H comme « Help » (aider)

Toute personne en difficulté devrait pouvoir bénéficier de notre aide, sans exclusion. Tel est l'enseignement du Jaïnisme. Les êtres humains ne sont pas les seuls concernés; cette règle s'applique également à tous les animaux, les oiseaux etc... Nous pouvons aider de différentes manières comme donner de l'argent, des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou des soins, des livres… Nous pouvons également procurer à autrui du réconfort et de la joie. Lorsqu'on sollicite notre aide, n'hésitons pas à partager le peu que nous possédons. L'image ci-dessus représente de jeunes garçons aidant un aveugle à traverser la route.

Nous devrions prendre l'habitude de proposer notre aide et de porter assistance à autrui.

I

Lettre I

I comme Immortel

Immortel signifie éternel.

Toutes les âmes sont immortelles. Une âme, suivant le Karma1 qui lui est associé, peut s'incarner tantôt dans le corps d'un homme, d'une femme, tantôt dans celui d'un animal ou bien prendre l'aspect d'une plante etc. Il faut distinguer le corps et l'âme. Quand le karma d'une âme est entièrement détruit, alors elle se libère du corps et rejoint la partie supérieure de l'univers appelé « Siddha Shila », où elle résidera éternellement. Ces âmes libérées s'appellent « Siddha ». Siddha représente l'aspect immortel, libéré et naturel de notre âme.

1. Voir la lettre K

J

Lettre J

J comme Jai-Jinendra

Jai-Jinendra signifie « Hommage aux Jinas1 »

De même que nous disons « Bonjour ! » ou, « Namaste », quand nous rencontrons une personne, nous devrions également la saluer en disant « Jai-Jinendra ». Ceci nous sera utile à plusieurs titres. D'une part, nous honorons de cette façon les vertueux2, et d'autre part, cela indique à nos interlocuteurs que nous sommes jaïns.

Chaque matin et chaque soir avant d'aller se coucher, tu devrais dire « Jai-Jinendra », en guise de respect envers tes parents, tes soeurs, tes frères, et tes grand-parents. Tu devrais dire « Jai-Jinendra » également pour saluer les invités, tes professeurs et les autres étudiants du Jain Pathshala3, et tout autre Jaïn que tu rencontres. De même au téléphone, salue tes amis en disant « Jai Jinendra ». L'image ci-dessus représente un garçon qui salue ses parents de cette façon, en disant « Jai Jinendra ».

Souviens-toi, « Jai-Jinendra » est la salutation des jaïns.

1. Personnes qui n'ont ni colère, égoïsme, duperie ou avidité (vainqueurs spirituels).
2. Ceux qui se sont libérés du cycle de la naissance et de la mort.
3. Voir la lettre P

K

Lettre K

K comme Karma

Le karma est le résultat final de nos actes.

A chaque instant, nous agissons, nous parlons ou nous pensons. Nous devons garder à l'esprit qu'ainsi nous produisons continuellement du karma. Il y a deux genres de karmas : le bon et le mauvais. Quand nous faisons de bonnes choses, comme aider ou partager, nous obtenons un bon karma. Mais quand nous faisons quelque chose de mauvais, comme nous mettre en colère, crier, ou tricher, nous obtenons un mauvais karma.

Si tu obtiens un mauvais karma, alors tu devras souffrir et ta vie deviendra triste et difficile. Mais si tu obtiens un bon karma, alors ta vie sera agréable et heureuse. L'image ci-dessus représente un homme qui tire un oiseau (image du haut); il obtient un mauvais karma. La fille (image du bas) donne des vêtements aux personnes indigentes; elle obtient un bon karma.

Faire de bonnes choses favorisera la libération de ton âme. Fais attention à ce que tu fais et à la façon dont tu le fais! N'oublie pas que cela génère du Karma!

L

Lettre L

L comme Leshya

Leshya est la couleur de nos pensées.

Six amis s'en allaient en ville. En chemin, ils se perdirent dans la forêt. Affamés et assoiffés, ils ne trouvaient rien à boire et rien à manger. L'un d'entre eux repéra soudain un arbre fruitier. Ils s'y précipitèrent aussitôt.

Le premier ami désirait abattre l'arbre et cueillir ses fruits. Le deuxième ami pensait qu'il fallait couper une grande branche. Le troisième dit qu'une petite branche conviendrait amplement. Le quatrième affirmait qu'il n'y avait pas besoin de couper de branche et qu'il suffisait de cueillir une grappe de fruits. Le cinquième ami se demandait alors pourquoi il serait nécessaire de gaspiller les fruits de cet arbre. Il suffisait simplement de cueillir les fruits dont ils avaient besoin, voilà tout! Quant au sixième, il fit remarquer judicieusement qu'il était inutile de grimper; il y avait beaucoup de bons fruits au pied même de l'arbre.

Vois-tu comment ces six amis pensent différemment ? Le premier a voulu détruire l'arbre tout entier alors que le sixième ne voulait pas le blesser du tout. Cet exemple illustre bien la diversité d'appréciation d'une même situation ou des moyens pour résoudre un problème. La manière dont raisonnait le sixième ami était la meilleure, et la manière dont raisonnait le premier, la pire. Six leshyas, ou couleurs de pensée, correspondent aux six réflexions décrites précédemment . La première, la pire, s'appelle la leshya noire (Krishna). La seconde s'appelle la leshya bleue (Neel) et la troisième leshya s'appelle la leshya brune (Kapot). La quatrième s'appelle la leshya rouge (Tejo) et la cinquième leshya s'appelle la leshya jaune (Padma). Enfin, la sixième leshya, la meilleure, s'appelle la leshya blanche (Shukla).

Nos pensées changent continuellement, de même que nos Leshyas (leur couleur). Nous devrions nous évertuer à penser comme le sixième ami. C'est ainsi lorsque nous réduisons nos besoins ou nos envies au minimum.

M

Lettre M

M comme Mahavira

Mahavira était notre dernier et 24ème Tirthankara1.

Le Sage Mahavira est né en 559 avant J.C., à Kshatriyakunj. Son père était le Roi Siddhartha et sa mère, la Reine Trishala2. Lorsque la Reine était enceinte, les habitants du royaume remarquèrent que le commerce et les travaux de ferme commençaient à s'améliorer. Cela fut rapporté à la Reine et au Roi. Ce dernier pensait alors qu'il s'agissait d'un bon présage lié à la naissance de leur futur enfant. Quand le bébé fut né, ils l'appelèrent « Vardhaman », ce qui signifie « toujours grandissant ».

Dans sa jeunesse, le Prince Vardhaman fit souvent preuve de courage. Une fois, Il y avait un serpent là où tous les enfants jouaient. Ils furent tous effrayés excepté le jeune Prince qui restait impassible. Il prit le serpent délicatement, et le mit à l'écart. Une autre fois, ils jouaient à cache-cache. Un étrange garçon vint les rejoindre. Alors que le Prince Vardhaman l'attrapa, l'enfant se mit à grandir et à grandir encore. Tous les autres enfants, à l'exception du Prince, furent effrayés. Certains grimpèrent à un arbre, d'autres coururent à la recherche de leurs parents. Vardhaman, lui, observait la scène et il pris conscience que l'étrange enfant n'était autre qu'un monstre. Le prince se mit alors à frapper le monstre à la tête. Celui-ci, ne pouvant plus supporter la douleur, abandonna la partie et demanda pardon au jeune Vardhaman, ce qui fut fait. C'est alors que le monstre l'appela « Mahavira », signifiant « Celui qui détient la force ».

Nous devrions prendre exemple sur Mahavira.

1. Celui qui fonde la communauté jaïne (c'est à dire, les quatre ordres : les moines, les nonnes, les laïques hommes et les laïques femmes).
2. Voir la lettre Q

N

Lettre N

N comme Navkar Mantra.

Le Navkar Mantra est la prière jaïne la plus importante.

En récitant le Navkar Mantra, nous rendons hommage aux l'Arihant Bhagwans (Les Tirthankaras), aux Siddha Bhagwans (les Ames libérées), aux Acharyas (les Maîtres spirituels), aux Upadhyayas (les enseignants), aux moines et aux nonnes1. Les Arihant Bhagwans ont atteint leur ultime existence et ils ont épuisé les quatre karmas grossiers (ghati) qui empêchent la libération de l'âme. Leur connaissance est infinie et ils sont libres de tout attachement et de toute répulsion. Avant de mourir, ils se libéreront des quatre autres karmas dits « plus légers » (aghati), et ils deviendront alors des Siddha Bhagwans. Ils sont les premiers cités par le Navkar Mantra, bien que leurs âmes ne soient pas entièrement libres du fait qu'elles nous montrent le chemin de la liberté. Puisqu'ils sont nos guides, nous leur rendons hommage en premier. Les âmes qui sont libres de tout Karma ont quitté le cycle de la naissance et de la mort. Nous les nommons les Siddha Bhagwans. Nous leur rendons hommage en deuxième. Puis, vient le tour des Acharyas. Ils dirigent la communauté des moines. Leur vie, parfaite, est très pure . Nous rendons hommage ensuite aux Upadhyayas. Ils ont une très grande connaissance des écritures sacrées. Ils les enseignent désormais aux moines et aux nonnes. Enfin, nous rendons hommage à tous les moines et toutes les nonnes, qui mènent une vie en respect du code de conduite précis de leur communauté.

Nous devrions toujours réciter le Navkar Mantra afin de rendre hommage à ces grandes âmes. Cela a le pouvoir de purifier nos pensées et nous incite à nous conduire de façon plus juste. On peut le réciter à tout instant, et plus particulièrement à notre réveil ou bien le soir.

1. Voir la lettre S

O

Lettre O

O comme « Om »

« Om » est utilisé lors de la méditation1.

« Om » est un mot saint utilisé au commencement de nombreuses prières. « Om » est employé pour débuter une méditation ou entonner un chant. Nous pensons également que « Om » est semblable au Navkar Mantra2.

En se concentrant sur le seul mot « Om », nous rendons hommage aux Arihants, aux Siddhas, aux Acharyas, aux Upadhyayas, ainsi qu'aux moines et aux nonnes.

1. Prière profonde
2. Voir la lettre N

P

Lettre P

P comme « Pathshala »

Le Pathshala est le lieu où est enseigné le Jaïnisme.

Pour recevoir les enseignements jaïns, il nous faut un endroit : « le Pathshala ». Presque tous les centres jaïns d'Amérique du Nord ont des pathshalas. En règle générale, des enseignements y sont donnés tous les dimanches.

Il serait bon que les enfants fréquentent les pathshalas afin d'y parfaire leur connaissance religieuse. C'est le seul endroit où ils pourront recevoir une instruction concernant leur religion, le Jaïnisme. Tous les parents devraient s'assurer que leurs enfants aient cette possibilité.

Aussi, n'oublie pas d'aller au Pathshala afin de compléter tes connaissances et d'améliorer ta compréhension du Jaïnisme.

Q

Lettre Q

Q comme « Queen » (la reine)

La reine Trishala, la future mère de Mahavira,eut quatorze rêves peu après avoir recueilli en elle l'âme de son illustre fils.

La Reine Trishala eut quatorze rêves lorsqu'elle était enceinte. (Certaines écritures en comptent seize). Tous ces rêves symbolisèrent les qualités remarquables de son enfant. La Reine Trishala était très heureuse d'attendre un tel enfant. Mahavira1 sera celui qui nous indiquera le chemin de la libération du cycle de la naissance et de la mort.

Ces quatorze rêves sont :

  1. un lion,
  2. un éléphant,
  3. un taureau,
  4. la déesse Laksmi,
  5. une paire de guirlandes,
  6. la lune,
  7. le soleil,
  8. un drapeau,
  9. une cruche argentée,
  10. un lac avec des lotus,
  11. l'océan laiteux,
  12. un char céleste
  13. des bijoux
  14. un feu sans fumée.

Dans certaines écritures, on trouve les 15ème et 16ème rêves suivants :

  1. une paire de poissons
  2. un trône élevé

La reine Trishala était une femme aux qualités exemplaires.

1. Voir la lettre M

R

Lettre R

R comme Rosaire

Le rosaire est utilisé lors de la méditation1.

Habituellement, nous disons le Navkar Mantra2 le matin et le soir. Certains le récitent trois ou cinq fois, d'autres cent huit fois. Il serait difficile de compter cent huit fois et de méditer en même temps, aussi, nous utilisons un rosaire (chapelet) dont les cent huit perles représentent les cent huit qualités des Arihants (12), des Siddhas (8), des Acharyas (36), des Upadhyayas (25), des moines et des nonnes (27). De cette manière, nous les gardons en mémoire.

Pour réciter le Navkar Mantra, nous nous asseyons calmement au même endroit tous les jours. Nous nous isolons mentalement et nous nous concentrons sur les cinq grands êtres évoqués par le Navkar Mantra. Cette pratique peut purifier notre karma3 et faire naître en nous de bonnes pensées.

1. Prière, oraison, recueillement.
2. Voir la lettre N
2. Voir la lettre K

S

Lettre S

S comme « Sadhu »

Un « Sadhu » est un moine, un ascète.

Les sadhus sont des personnes, au préalable ordinaires, qui ont décidé de se retirer des préoccupations mondaines et qui se sont engagées à respecter les cinq grands voeux1. Ces voeux conditionnent leur nouveau mode de vie et purifient leurs karmas, ce qui élève leurs âmes. Les sadhus séjournent dans les « upashrayas ». Ils ne cuisinent pas et ne mangent aucune nourriture cuisinée à leur intention. Ils prennent seulement la nourriture disponible dans diverses maisons. Ils renoncent aux liens qui les unissent à leurs familles. Ils conservent quelques vêtements, quelques récipients pour collecter la nourriture, un rajohan (balayette en coton souple ou en laine pour écarter les petites créatures), un muhapati (petite pièce de tissus utilisée pour se couvrir la bouche afin de ne nuire à aucun être vivant aussi petit soit-il). Certains sadhus restent nus et tiennent un morpichi (balai fait de plumes de paon) et un kamandal (récipient d'eau utilisé pour se laver les pieds). Ils ne conservent pas d'argent, pas de bijoux, et ne possèdent rien, ni maison ni voiture. Ils ne gardent que ce qu'ils ont besoin. Ils marchent pieds nus afin de n'écraser aucun insecte. Ils font attention à ne pas avoir de contact avec une femme, ils ne s'assoient pas à leur côté. Ils ne restent dans un endroit que quelques jours, sauf à la saison des pluies. Les sadhus Svetambar sont vêtus de blanc alors que les sadhus Digambar ne portent aucun vêtement.

Ils observent scrupuleusement une attitude non-violente (Ahimsa) . Ils ne mentent pas, ils observent le célibat, et ils ne sont pas superstitieux. Ils suivent un code de conduite strict, étudient les textes sacrés, ils pratiquent la méditation et l'ascèse pour libérer leurs âmes du cycle de la naissance et de la mort. Ils traversent des difficultés pour se débarrasser de leur karma. Ils enseignent notre religion. Les Upadhyayas instruisent les sadhus et les sadhvis (nonnes). Les Acharyas sont les chefs religieux; Ils s'occupent également de toute la communauté jaïne, c'est à dire des sadhus, des sadhvis, des shravaks et des shravikas (hommes et femmes laïques).

Nous devrions à tout moment respecter ces sadhus et ces sadhvis, pour leur discipline et pour leur enseignement.

1. Voir la lettre V

T

Lettre T

T comme Temple.

Le Temple est un lieu de prière et de culte.

On trouve à l'intérieur des temples jaïns les représentations des Jinas, ceux qui ont conquis leurs passions. Les pratiquants jaïns viennent leur rendre hommage, à l'exception de certains qui ne pratiquent pas l'adoration. La raison principale d'une telle pratique est d'honorer les âmes qui ont atteint la délivrance. De plus, cela nous rappelle l'exemple vertueux des Jinas.

La prière seule, sans discipline juste, ne nous apporte aucun progrès spirituel. Il nous est nécessaire de faire notre possible afin de rester maître de nos désirs et de notre karma.

Nous devons respecter le silence et la propreté de ce lieu.

Le temple est le meilleur endroit pour pratiquer sa religion.

U

Lettre U

U comme « Upashraya »

Un Upashraya est un endroit où séjournent les Sadhus1 ou les Sadhvis1.

Un Upashraya est un endroit très simple avec un grand hall et quelques salles. Il ne comprend ni climatiseur ni ventilateur mais il comporte de nombreuses fenêtres. Un Upashraya n'a aucun meuble exceptés quelques lits en bois pour que les Sadhus ou les Sadhvis se reposent et dorment. Cet endroit où les Sadhus et les Sadhvis séjournent s'appelle un Upashraya. Habituellement, les Sadhus ou les Sadhvis ne restent au même endroit que quelques jours, excepté durant la saison des pluies. Le Sadhus et les Sadhvis ne séjournent pas ensembles dans le même Upashraya. Cependant, le même Upashraya peut être fréquenté par des Sadhus ou des Sadhvis à des moments différents.

Un Upashraya est également utilisé par la communauté laïque pour y étudier ou pratiquer Samayika ou tout autre activité religieuse.

Les Sadhus et les Sadhvis assurent leurs enseignements religieux à l'intérieur des Upashrayas.

Voir la lettre S

V

Lettre V

V comme « Voeu »

Un voeu est une promesse.

Un voeu est une promesse ou un engagement solennel qui nous lie à un acte particulier ou bien à une façon de nous comporter bien déterminée. Prendre un voeu signifie que l'on s'engage à faire certaines choses de certaines manières. Les voeux nous aident à nous discipliner. Ils sont très importants, et ils nous aident à réduire notre mauvais karma et à accroître notre bon karma. Il existe de nombreux voeux. Le voeu appelé « Chauvihar » signifie « ne pas manger et ne pas boire du coucher du soleil au lever du soleil, ou à certaines périodes »; Celui appelé « Ektana » signifie « manger une fois par jour, assis au même endroit »; « Upvas » correspond à un jeûne de trente-six heures, du coucher du soleil jusqu'au lever du soleil le deuxième jour suivant; « Samayik » consiste à rester assis paisiblement pendant quarante minutes au même endroit, sans être affecté par des pensées ou actions mondaines. Ces voeux peuvent être pris à des moments divers. Les sadhus et les sadhvis prennent cinq grands voeux :

  1. Ne pas nuire (Ahimsa)
  2. Ne pas mentir
  3. Ne pas voler
  4. Rester chaste
  5. Etre détaché de tout bien.

Ils s'engagent à respecter ces voeux définitivement.

C'est avec soin que nous devrions respecter les voeux auxquels nous nous sommes engagés.

Tu devrais observer très soigneusement les voeux que tu prends.

W

Lettre W

W comme « Worship » (vouer un culte)

Il s'agit d'un terme anglais signifiant aussi adorer, rendre un culte, s'adonner à une pratique spirituelle (par exemple la prière).

C'est aussi l'amour et le respect que l'on accorde à un être éveillé, et qui s'expriment par un ensemble de cérémonies ou de prières. Les Jaïns vouent une dévotion ardente aux Arihant (Jina) et aux Siddha Bhagwans1, qui se sont libérés des cycles de la naissance et de la mort. Nous leur vouons une dévotion afin de garder à l'esprit leur exemple. Ce sont des âmes libérées, devenues maintenant nos modèles. Elles nous montrent le chemin de la libération.

La pratique spirituelle permet à notre âme de s' élever. Nous prenons alors conscience qu'en nous détournant de l'attachement et de l'aversion, par la pratique de la non-violence, de la parole juste, de l'honnêteté, de la conduite sexuelle appropriée et de la non-accumulation, nous pouvons également atteindre l'éveil.

La pratique est faite de prières, de méditations, de jeûnes etc.... Elle peut se dérouler dans un temple, dans un « Upashraya » (centre d'étude Jaïn), ou même à la maison.

Nous devons pratiquer de façon sincère et éviter toute ostentation.

1. Voir la lettre I

X

Lettre X

X comme Xylographie.

La xylographie est l'art de la gravure sur bois.

Cet art est une spécialité des états indiens du Gujarat et du Karnataka. Des Jinas, déités, des symboles protecteurs, des encadrements de fenêtres, dômes et voûtes de maisons jaïnes sont ainsi sculptés sur bois. Ces délicates gravures ornent fréquemment les temples depuis le quatorzième siècle. Celle figurant ci-dessus, en forme de cercle, représente notre monde sans fin. Les Jinas nous indiquent qu'il nous faut échapper au cycle de la naissance et de la mort pour nous libérer enfin des misères de ce monde.

Nombreux sont les temples qui contiennent de telles oeuvres sur bois.

Y

Lettre Y

Y comme Yoga.

« Yoga » signifie « Agir ».

Selon le Jaïnisme, il y a trois manières de pratiquer le yoga: en utilisant le corps, la parole ou l'esprit. En fait, nous pratiquons à chaque instant, et tout acte, bon ou mauvais, créé un karma1 qui s'associera à notre âme. En conséquence, nous devons rester maître de nos actes et cela n'est possible que si nous faisons preuve de vigilance. Il est certes facile d'être conscient de ses actes physiques mais il est plus difficile de maîtriser sa parole. Quant à contrôler le cours de son esprit, il s'agit là du plus difficile. Aussi, soyons attentif avant d'agir et assurons-nous que ce que nous faisons, disons ou pensons soit positif.

Le Jaïnisme distingue la méditation et la pratique du Yoga.

1. Voir la lettre K

Z

Lettre Z

Z comme Zalar

Le Zalar est un instrument de musique.

Il est fait en laiton ou bien en cuivre et il ressemble à un disque épais. C'est au temple que l'on utilise le Zalar. Il est joué par le Pujari à l'aide d'un marteau en bois. Le Zalar est utilisé à l'heure du culte, devant les Jinas.